L’Erasmus comme expérience universitaire, il n’y a pas mieux. Tu pars dans un autre pays le temps de 5 à 10 mois dans l’année, tu te bourres encore plus la gueule, tu couches avec plus de filles, tu accumules plus de dettes qu’à n’importe quel autre moment de ta vie. Maintenant, il faut savoir que plus une personne passe de très bons moments durant son Erasmus, moins il en parlera. Tandis que la personne qui ne fait rien de sa vie en général (si ce n’est travailler à l’office de tourisme) va, au contraire, en faire des caisses sur Snapchat et Instagram, en faisant croire qu’elle s’intéresse à tout ce qui s’y passe dans le pays.
Ainsi, si tes amis ont oublié que tu as déjà voyagé à l’étranger, une photo de ton Instagram le lui rappelera sans aucun doute. Ou alors ils en ont vraiment rien à faire que tu sois parti ailleurs. Peut-être même qu’ils n’ont même pas remarqué ton absence, surtout si tu n’es parti que peu de temps. Mais malheureusement pour nous tous, pas tout le monde possède ce niveau de connaissance de soi. Donc dès que le semestre est terminé, tes amis reviennent de leurs voyages à l’étranger, et sois prêt à tolérer des conversations très inutiles concernant de la merde dont tu n’as rien à faire.
Le pire, c’est celui qui prend un air supérieur. Combine ça avec une personne qui a étudié à l’étranger et que tu as sûrement envie de tuer rien qu’en l’écoutant parler. Ce genre de mec dont chaque conversation autour d’un sujet précis (que ce soit les filles, les fêtes, ou la politique) tournent autour de l’Espagne. On a compris mec, tu es mondial.
Si ce n’était que ça…
Cette catégorie de personnes qui partent à l’étranger à souvent tendance à vouloir prolonger leur expérience en réalisant un stage sur place. Parce que tant qu’à partir dans un autre pays en tant qu’Erasmus, autant y faire un stage. Certains vont même anticiper cette décision en prenant un appartement jusqu’à la rentrée prochaine.
Et là… La réalité les rattrape quand ils se sont aperçus qu’ils n’ont pas trouvé de stage dans cette nouvelle ville. Cela va donc les contraindre à revenir dans la ville française qui n’arrivera plus jamais à les dépayser comme c’était le cas en Espagne, par exemple.
C’est très simple d’éviter ces enfants quand vous ne vous voyez que quelques fois par mois. Mais quand il s’agit par exemple de ton ami proche ou d’un colocataire, qui te raconte la fois où il s’est tapé cette fille sur des musiques espagnoles. Une fille dont il n’arrive plus à trouver son Instagram comme par hasard.
Tu ne peux même pas parler de tout ce que tu as fait de drôle pendant qu’ils n’étaient pas là. Parce qu’à chaque fois, ils répondront par une phrase de type passive-agressive du style « Ah j’aurais aimé être là, mais après j’étais à l’étranger donc je ne peux pas vraiment être en colère. Oh d’ailleurs en parlant du jour où on s’est bourré la gueule la journée, on a loué à un jet privé et… ».
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Donc il ne te reste que deux options qui se présentent à toi. Soit tu restes assez, soit tu pars. Je pense que la confrontation est inutile. Le mec n’a pas tant d’expérience que ça, donc on ne va pas non plus lui casser son délire. L’enfant commence à devenir adulte après tout. Donc vaut mieux partir et ne plus trop lui donner de nouvelles. Parle à d’autres amis qui n’ont jamais voyagé. Ou du moins, qu’ils ne considèrent pas un voyage Erasmus comme une expérience unique et incroyable.
Tes amis partis en Erasmus vont sans cesse revenir sur le voyage qu’ils ont fait. Comme si on n’avait pas compris. En attendant, tu es revenu depuis, donc je pense qu’il serait temps de passer à autre chose pour de bon.