Pendant ces 2 derniers week-ends, c’était la fête à Boom, en Belgique, puisque le Tomorrowland était de mise. Mais pour ceux qui n’ont pas pu y aller, que ce soit pour un problème de budget, d’indisponibilité si tu travailles durant cette période, il existe une alternative.
En effet, le samedi 27 juillet, dans quelques villes en Europe dont Barcelone, a eu lieu United with Tomorrowland. Le concept ? Il s’agit d’un festival qui s’inspire de l’univers Tomorrowland, et qu’il faut voir comme un début d’accès à cet univers. Certains pourraient considérer qu’il s’agit d’une version Eco+ du Tomorrowland, mais il ne faut pas être mauvais juge.
Pendant 3 heures, sur la scène principale, un live depuis le festival Tomorrowland est proposé, avec donc 3 sets. Puis, le reste du festival, on retrouve des DJs qui viennent jouer sur place, donc au final, tu as quand même des sets devant toi.
Dans cet article, l’objectif est de vous partager mon expérience avec United with Tomorrowland puisque j’y suis allé ce samedi à Barcelone. Etant parti en voiture, le voyage m’a coûté cher mais heureusement, je n’ai pas fait que ça à Barcelone !
Pour vous donner, le billet coûte 60€ en moyenne, auquel il faut rajouter les frais de transaction. Si tu décides d’opter pour l’assurance qui te permet un remboursement du billet en cas de sinistre (qu’il faudra prouver), tu payes 4,95€ de plus. Tu t’en sors donc pour plus de 68€ au total, et 78€ si tu as pris ton billet durant ces dernières semaines comme j’ai fait. Pour l’accès VIP, il faut payer 150€, toujours en additionnant les frais dont je t’ai parlé.
Le festival en tant que tel
Une fois arrivé au festival, tu présentes le billet que tu as imprimé ou enregistré dans ton portable (comme c’est un fichier PDF avec un code QR). Après la fouille, on te scanne ce code QR puis on te donne un bracelet, assez stylé ma-foi :
Puis, dès que tu entres au sein du festival, tu as un côté snack avec un choix assez large, un lieu pour pouvoir mettre de l’argent sur ton bracelet. Ici, la conversion se fait de sorte à ce que 1,6€ fasse 1 de la monnaie du festival (les « tvents »). C’est plus qu’à l’EMF mais les consommations sont tout de même moins chères qu’au festival de Barcarès. Pour que tu aies une idée des tarifs, les voici :
On a donc une bière pour 4,8€, du Redbull pour le même prix, de l’eau pour 1,6€. Donc au final, les tarifs ne sont pas extrêmement abusés comparés à nos comparses français. Au début, on te facture le verre 1 tvent également, mais sachez que beaucoup de personnes font tomber les verres par terre. Cela dit, je ne m’amuserai pas à me resservir dedans et j’espère que toi aussi, hein !
Pour ce qui est de la nourriture, les tarfis ne sont pas abusés également. On peut s’en sortir pour moins de 10€ avec un menu comprenant la boisson, donc ça va au final. Après, ça dépend ce que tu choisis, mais le choix est assez large et couvre toutes les envies.
Ensuite, on a une scène où à la fois les DJs qui sont sur place ou les retransmissions depuis le festival de Boom auront lieu. Pendant la retransmission, sur les écrans situés aux côtés de l’écran principale, on aura des retransmissions du public provenant des autres festivals United with Tomorrowland (notamment Malte, Porto etc…). Les retransmissions du public d’United ont également lieu au festival de Boom, donc les festivaliers présents au Tomorroland peuvent voir leurs comparses provenant des différents festivals « United ».
Quand le DJ présent joue, les écrans diffusent ce qu’elles diffusent en temps normal (ce que l’équipe du DJ fournit comme image et/ou les retransmissions du public présent ou du DJ).
Les retransmissions en live
Sinon, sur place, je n’ai pu arriver qu’à 21h malheureusement donc j’ai raté Lost Frequencies, qui était programmé à 19h ce qui, à mon avis, était trop tôt. Niveau DJs retransmis, on a eu Vini Vici et David Guetta, que j’avais déjà vu. Et Dimitri Vegas & Like Mike. Concernant ce duo, j’étais moyennement fan de leur set surtout qu’ils font que parler, majoritairement. A base de « Get down, 1 2 3 hands up » et etc. Je suis personnellement fan des sets où le DJ fait que mixer tout le long, comme avec Malaa, Nora en Pure notamment. Ce ne sont pas les seuls, mais ce sont les exemples qui me viennent en tête.
Pour ce qui est de Vini Vici, c’était très sympa même si eux aussi, parlent beaucoup. Mais ça va car ils passent de la bonne musique. Faut aimer la Psytrance après, mais honnêtement, ils n’ont plus rien à prouver. David Guetta, je m’y attendais, le set ressemblait à 95% à celui que j’ai entendu à l’EMF. On peut donc être sûr qu’il a passé le même set à l’UMF en Croatie, au Barcelona Beach Festival et donc au Tomorrowland. Bon, après il n’est pas le seul à faire ça et normalement, j’imagine que celui qui veut voir David Guetta n’ira pas le voir à chaque festival. Me concernant, ce n’était pas mon but mais bon.
La qualité du son était présent, même si c’est une retransmission, on avait presque la même qualité sonore que si l’on était présent sur place. Parfois, il y avait des mini-coupures de même pas une milliseconde. C’est très peu perceptible si l’on ne fait pas attention.
Les DJs présents sur place
Passé minuit, place aux 3 DJs annoncés comme les principaux. On commence avec NERVO, le duo des deux DJs australiennes qui étaient clairement bon. Sur le papier, elles devaient jouer 1h mais au final, elles ont joué une demi-heure de plus. Pourquoi pas, je pensais que le DJ suivant avait annulé. C’était mon set préféré de la soirée en tout cas.
Finalement, Salvatore Ganacci, le DJ suédois, était programmé à 1h30. Comme certains l’ont probablement vu au festival Tomorrowland l’année passée, il est assez spécial en effet. Il coupe en plein milieu de la musique Levels pour demander que du feu soit envoyé sur scène, dis « Say hey ho » de moins en moins fort jusqu’à chuchoter, dis de répéter « Yes yes » puis « no no » après avoir demandé si on voulait s’amuser… En soi, c’est quand même drôle car ça reste dans le personnage qu’il joue. Niveau musique, il peut jouer aussi du « Stereo Love », du « Everytime We Touch », des musiques qu’on a tous oubliés aussi. Ce qui crée la surprise.
Enfin, il termine par « I wanna know what love is » sauf qu’en fait, c’était le dernier son de son set. Dès 2h, Quintino prend sa place de manière très inattendue. En effet, bien que Salvatore Ganacci ait dit qu’il était content de jouer sur Barcelone encore une fois et qu’il a aimé son public, il est parti limite comme un voleur à la toute fin. J’ai donc compris pourquoi le set de NERVO était allongé d’une demi-heure. Il n’avait surement pas de quoi tenir une heure… A savoir que certains magazines ont considéré Salvatore Ganacci comme étant le pire DJ du Tomorrowland, mais je n’irai pas jusque-là. Il n’est pas mauvais quand même, enfin je ne trouve pas. Certes, il use du second degré, c’est tout, et quand il est annoncé, il faut s’attendre à ça. Puis, c’était sympa quand même, hormis la toute fin qui semblait bazardé.
Passé 2h, Quintino prend donc le relais mais là, je commençais à fatiguer. La route de 4h n’a pas aidé, pour le coup. J’aurais dû venir la veille. Quant à son set, il était bien mais je lâchais quand il passait en mode trap-hip-hop. Je suis parti très peu avant 3h. Quintino n’est pas mauvais mais je m’attendais à ce qu’il envoie du lourd. Même s’il n’arrêtait pas de dire « Go Hard », j’ai connu plus hard justement. Après, si tu veux avoir une idée, regarde son set au Tomorrowland disponible sur YouTube.
Malheureusement, je n’ai pu voir la prestation de Lost Frequencies et celle d’Yves V. Je le regrette un peu mais c’est comme ça. Le temps de chercher une place…
Les points positifs
Le festival se passe à Parc de Cam Zam à Barcelone. D’ailleurs, c’est en dehors de la dite-ville. A l’intérieur, ils ont posé du faux gazon. Un bon point car ça n’abîme pas le parc, et les déchets n’impactent pas directement l’environnement. Puis, cela permet de danser sans avoir à se salir, puisque c’est du faux gazon qui est placé vraiment partout. Donc à ce niveau-là, ils ont bien géré.
Même s’il ne s’agit pas du vrai Tomorrowland, les organisateurs ont fait en sorte qu’on soit quand même plongé dans l’univers Tomorrowland. Ainsi, comme à Boom, il y a une transition avant que le prochain DJ arrive. Ce n’est pas comme à l’EMF où, avant l’arrivée du prochain DJ on a une publicité pour la région d’Occitanie ou pour la nouvelle Clio, notamment…
On peut aussi être proche de la scène sans problème, les DJs présents étaient globalement bons. Les prix ne sont pas abusés. On pourrait le croire avec le 1,6€ pour un tvent. Mais au final, la bière est à 4,8€. En France, c’est souvent 8€. Donc ça va quand même.
La renommée du festival Tomorrowland permet d’avoir une très belle line-up. Cette année, c’était le cas mais dommage qu’il ne fasse pas une scène spéciale pour les retransmissions. Quitte à décaler les DJs qui jouaient entre 15h et 21h de 3 heures. Et, du coup, quitte à retransmettre jusqu’à la fin du festival de l’autre côté. Oui, je suis vraiment dégouté d’avoir raté les DJs présents avant mais c’est comme ça.
Au final, ça reste une bonne expérience à vivre mais il faut bien s’y préparer, surtout quand on n’est pas de la région…
Les points négatifs
En premier lieu, trouver une place de parking. Autant à Barcarès, c’est hyper simple. Autant ici, c’est autre chose. La seule place que j’ai trouvé, c’est à 15 minutes du festival à pied donc ça va, j’ai bien géré tout de même. Mais c’est au niveau des résidences, et sur une pente en plus. A Barcelone, les pentes sont nombreuses. En voiture, on a vraiment l’impression de rouler sur une colline. En tout cas, si je n’avais pas trouvé cette place, j’aurai certainement dû aller bien plus loin… Surtout qu’il y avait plein de rues bloquées pour empêcher les gens de se garer dans les quartiers proches du festival. Ce qui était chiant d’ailleurs. Mais compréhensible vis-à-vis des personnes qui habitent à proximité. Il vaut mieux ça pour eux, c’est sûr.
Ensuite, ce qui m’a beaucoup énervé, et on va me traiter de vieux jeu. Mais je m’en fous, car je n’aime pas ça de toute façon. Il y a trop de drogue présente au festival, si bien que le risque de cannabisme passif est présent. Pour ceux qui ne le savent pas, même si tu ne fumes pas du tout de cannabis, si tu restes trop longtemps en présence d’odeur de cannabis, en cas de contrôle de dépistage, tu seras quand même contrôlé positif.
Pour moi, ça craint car j’avais de la route à faire le lendemain. Bon, j’ai rien eu donc ça va. Il n’empêche qu’à cause de la trop forte odeur, j’ai dû m’éloigner afin de ne plus avoir à respirer cette odeur. Mais ça m’éloigne de la scène quand même.
Ensuite, les gens sont moins respectueux que dans les festivals français, ça pousse à bout de champ. Quand tu es dans la foule devant la scène principale, énormément de personnes circulent. Et c’est vraiment très chiant. Trop peu de personnes s’excusent, seulement si vraiment ils ont abusé. Dans les autres festivals que j’ai réalisés, ça n’a jamais été à ce point-là. Oui, ça pouvait arriver, mais dans ce cas présent ça ne s’arrêtait jamais. Et à l’EMF, les gens s’excusent souvent. Ici, les gens ne savent pas rester sur place. A la fin, tu souhaites juste t’éloigner de la foule – encore une fois – tellement c’est lourd.
Au niveau des sets, tous sans exception jouaient « Old Town Road » de Lil Nas X. Forcément, la musique à beaucoup marché (en même temps, Lil Nas X fait tout pour hein, notamment avec le remix hebdomadaire calculé pour qu’il reste numéro 1 en Amérique). Donc les DJs la jouent en permanence. Quand tu ne peux plus t’encadrer la musique à force, ça devient soûlant du coup. Mais ça reste mon avis personnel. Chaque année, ça le fait avec la musique qui a le plus marché. La seconde musique la plus jouée, c’est celle du Roi Lion, qui a fait une forte apparition cette année, sûrement à cause du film du même nom sorti récemment.
En résumé
United with Tomorrowland, c’est une bonne idée de festival lorsque tu n’as jamais fait Tomorrowland. Il faut voir ça comme une porte d’entrée, afin que l’année prochaine, tu te diriges vers le véritable festival situé à Boom, en Belgique. C’est comme ça que je le perçois, du moins. Avant de faire la grosse version avec les 16 scènes différentes qui la composent, tu commences doucement avec la version United.
Le prix reste abordable, il y a quand même beaucoup de DJs présents sur place. Seulement 3 retransmissions, contre 10 DJs. Sachant que ça commence dès 15h. L’expérience est bonne à vivre au final. Après, tu n’es même pas obligé de payer le billet car, en réalité, avant même de rentrer, tu peux te poser sur l’herbe à côté et de là, tu entendais déjà bien les musiques (un petit peu moins fort, forcément). Seulement, tu n’avais pas le DJ en « face » de toi mais bon…
En tout cas, je ne regrette finalement pas le voyage même si la partie autoroute était chiante. A croire que tous les français ne vont plus dans les plages du sud de la France mais se dirigent tous en Espagne. Le retour était moins chiant en tout cas, comme je suis parti en matinée. L’année prochaine, je tenterai le Tomorrowland tout court. On pouvait encore acheter le billet journée à deux jours du festival, mais à 500€ la seule journée (et 900€ avec accès camping), autant se poser chez soi et regarder la retransmission live sur YouTube. Ou alors se rendre à la version United, plus proche de chez moi pour ma part et moins cher au final. Et tout de même sympa.
Je ne regrette pas l’expérience mais je pense me rendre au festival de Boom l’année prochaine. Et globalement, je préfère les festivaliers de l’EMF qui sont plus sympa dans l’ensemble. Après, les 2 festivals ne sont pas directement comparable puisque ce n’est pas le même objectif. Celui d’United, c’est clairement de donner envie aux festivaliers de se rendre au vrai Tomorrowland. Et c’est réussi, je trouve. Bon, ça marche aussi parce qu’ils jouent sur la frustration, en partie. Notamment avec les retransmissions en live.
En tout cas, si tu as d’autres questions ou remarques concernant ce festival, n’hésite pas dans la section des commentaires.