Les jeunes d’aujourd’hui sont paresseux. A mon époque, on travaillait pendant 52 heures par semaine, on se bougeait pour chercher un travail, et on avait déjà une maison. On n’attendait pas que tout nous tombait du ciel !
Oui, mais attends une minute ! Est-ce que tu ne serais pas ce type de personne que les jeunes exècrent de plus en plus ? J’ai nommé les Baby-Boomers. Il s’agit des retraités, principalement, qui ont connu les trente glorieuses, le livret A à 12%, les 35 heures, la retraite à 55 ans, une maison à un prix qui serait donné aujourd’hui; ou encore un meilleur pouvoir d’achat sous le franc.
Maintenant ? Une personne qui cherche du travail doit avoir au minimum un Bac + 5 (et encore, parfois ça ne suffit pas), doit travailler au minimum 40 heures par semaine, est souvent locataire, touche souvent 1 500€ par mois, a un faible pouvoir d’achat et mieux encore, n’aura probablement pas de retraite.
Le problème des baby-boomers, c’est qu’ils ne cessent de rejeter la faute sur les jeunes, alors que tout ça est de leur faute. On va voir en détail dans cet article tout ce que les baby-boomers ont fait, et qui prouve que si les générations suivantes galèrent, c’est avant tout à cause des baby-boomers et de leurs décisions.
La vie était plus simple durant les trente glorieuses
Les baby-boomers ne comprendront jamais que, pour eux, tout était plus facile. En effet, c’était la période du plein-emploi voire même des entreprises qui proposaient plus d’offres qu’il n’y avait de demande. Le salaire était donc intéressant, corrélé aussi qu’il était en franc et que cette monnaie se portait bien durant ces années-là. Au niveau immobilier, il y avait tout à construire, donc avoir sa propre maison ne demandait pas des sacrifices énormes. En 1950, on était 2,5 milliards sur Terre, en 1970 on était 3,7 milliards. Et maintenant ? Presque 7 milliards sur Terre.
Ces mêmes baby-boomers qui ont une retraite confortable nous crachent dessus désormais. Ils nous accusent d’être soi-disant des fainéants, alors qu’ils ne savent même pas utiliser les nouvelles technologies aujourd’hui. Il faut tout leur apprendre, et de l’autre côté, ils n’ont plus aucun respect. On parle souvent des français râleurs, mais les Baby-Boomers sont les premiers là-dessus. Il est vrai que certains jeunes ne savent pas faire ce que certains baby boomers faisaient durant leur jeunesse. Comme, par exemple, attendre sagement chez eux, pendant que leur père partait vraiment faire la guerre.
Actuellement, le pouvoir d’achat est en baisse, le salaire stagne et n’augmente jamais. S’il augmente, ce sera à peine visible et l’inflation aura d’autant plus augmenté. D’ailleurs, cette dernière est plus élevé qu’à l’époque où nos baby-boomers « trimaient ». Et ce sont ces derniers qui nous accusent d’être faignant ? Les mêmes qui touchent la retraite à 2 000 voire 3 000€. Mais comme la retraite est basé sur un système de Ponzi, les générations actuelles ne toucheront pas de retraite.
L’immobilier
L’immobilier atteint des valeurs records, à tel point qu’il faille faire des crédits de 450 000€ par exemple, pour un bien qui en coûtait facilement 100 000€ dans les années 50. Ce n’est pas étonnant si les enfants restent chez leurs parents longtemps, avant de trouver leur indépendance. C’est le seul moyen d’économiser beaucoup, alors qu’à l’époque, il était tout à fait possible d’économiser la même somme tout en étant indépendant.
Les constructions étaient moins chers (les matériaux utilisés ont vu leur prix augmenter au fil des années). Sans oublier que les baby boomers ont peut-être eu des taux de crédit avec des intérêts, certes, élevés. Mais ceci s’explique du fait qu’ils achetaient souvent comptant. Pour beaucoup d’entre eux, ils se sont constitués des patrimoines immobiliers en gagnant de l’argent par la dette.
30 ans plus tard, les baby boomers font monter le prix de l’immobilier avec ses 2 résidences secondaires utilisés 2 semaines par an, loués le reste de l’année à des prix hallucinants. Voire même les locations Air BnB. Il faut savoir que dans des villes du sud comme Barcarès ou Argelès-Sur-Mer (dans les Pyrénées Orientales); il y a énormément de résidences secondaires loués à des prix hallucinant comme 1 500€ la semaine, pendant l’été principalement. De manière générale, les petites maisons proches des plages sont souvent des résidences secondaires appartenant à des baby-boomers.
Il ne faut pas oublier de parler des APL. Destiné à aider les personnes avec peu de revenus, cela reste une subvention de l’état, donc des contribuables. Elle permet de maintenir les loyers toujours aussi élevés, et de continuer à gaver les baby boomers qui font de la location. Les APL n’aide en rien les jeunes et les démunis. Il faut plus voir cette aide comme une prime indirecte versées aux propriétaires.
Le départ à la retraite
Parlons-en aussi, puisqu’au final, tout part de là. Leur départ à la retraite était fixé à 55 ans, sachant qu’ils ont cotisé à des taux bien inférieurs à ceux appliqués actuellement. Une fois qu’ils sont à la retraite, ils font augmenter le taux de cotisation et l’âge de départ, qui sera désormais de 64 ans. Ou si tu préfères, 62 ans mais tu n’auras pas une retraite pleine, tu seras obligé de partir 5 ans après pour être sûr de toucher une retraite correcte. Oui, parce que même si tu pars à 67 ans, tu n’aurais jamais une aussi bonne retraite que les baby boomers.
Leur niveau de vie s’élève à 2 055€ par mois en moyenne, ce qui est plus que l’ensemble de la population. Un cas unique dans le monde, surtout qu’il faut garder en tête qu’il y a une dette publique à payer. Plus de 2 000 milliards d’euros à rembourser, et on peut être certain que le salaire moyen du baby boomer n’y est pas pour rien. A leur époque, ils n’avaient pas de dette à rembourser. Actuellement, leurs retraites représentent 26,8% du budget de l’Etat, auxquels il faut rajouter une bonne partie des 19,1% d’assurance maladie; puisqu’il faut savoir que les retraités coûtent beaucoup plus cher que les actifs.
Leurs décisions politiques
On entend souvent la phrase « Ça fait 40 ans qu’on élit les mêmes personnes et ça s’empire chaque année ! ». Mais c’est normal, puisque ce sont les baby-boomers qui votent autant en masse. Ce sont eux qui ont voté en masse pour Macron.
Comme on peut le voir sur ce tableau, 80% des personnes de plus de 65 ans ont voté pour lui. Cela dit, les autres tranches d’âge ne sont pas en reste, au vu de la personne qui était en face. De plus, au niveau écologique, ils ont détruit la planète pendant des années, nous laissant ainsi une planète fragilisé. Et c’est aux générations suivantes de réparer les dégâts des baby-boomers. Et bien sûr, avec des taxes, comme si c’était la solution. Ils libéralisent la société en mai 1968, détruisent l’éducation, ce qui impacte également les générations suivantes alors qu’ils ont tout reçus de leurs parents. On se rappelle du slogan « Interdit d’interdire » qui semble être bien loin aujourd’hui.
On voit très bien que les générations actuelles galèrent beaucoup plus pour trouver un travail. La phrase de Macron, « il suffit de traverser la rue pour trouver un travail », fonctionnait très bien à l’époque pour trouver un travail. Ça ne marche plus comme ça désormais. D’ailleurs, c’est étonnant que cette phrase sorte d’un président qui a la quarantaine, donc qui n’est pas un baby boomer à proprement parler.
En conclusion
Je sais qu’il n’est pas bien de mettre tout le monde dans le même panier. Il existe des baby-boomers qui galèrent encore aujourd’hui. Une fois, une personne retraité m’avait confié ne gagner que 1 000€ par mois, sachant qu’il vivait seul. Donc ce n’est pas le cas de tout le monde. Parce que la situation économique a changé aussi, certains baby-boomers qui vivaient confortablement jusque-là se trouvent dans une situation moins confortable. Il s’agit souvent de ceux qui se trouvaient dans la moyenne basse.
Ce que je veux dire, c’est tout simplement que les baby-boomers qui font des leçons de morale devraient penser à balayer devant leur porte. On ne devrait pas faire une guerre entre génération, mais que veux-tu. Il n’empêche que tout ce qui a été dit dans cet article se devait d’être mis en avant. A l’aube d’une réforme des retraites qui risque de faire polémique, il me semblait utile de rappeler ces faits, en tout cas.